Commerce en réseau : l’union fait la force !
l'info à retenir
30%

des 450 000 commerces en France sont structurés en réseaux

Le saviez-vous ? Apparu dans les années 80, le commerce en réseau réalise aujourd’hui plus de 80% du commerce de détail !

Cet article répond aux questions suivantes : Quels sont les différents types de réseaux ? Comment se composent-ils ? Le site e-commerce de l’enseigne est-il un frein au développement du réseau de magasins ? Retour sur le phénomène qui a redistribué les cartes du commerce en France.

Franchisés, associés, intégrés : qui fait quoi ?

On distingue 3 formes de réseaux : le commerce franchisé, le commerce intégré et le commerce associé. Petit retour sur les particularités de chacun :

  • Le commerce intégré : c’est le type de réseau le plus répandu en France avec près de 60 000 points de vente. Ici, les points de vente appartiennent à la tête de réseau, c’est la même entreprise (le même SIREN). C’est le cas des concessions (par exemple dans l’automobile) et des succursales.
  • Les franchises : c’est le type de réseau qui s’est développé le plus rapidement. On dénombre plus de 50 000 points de vente. Les points de vente (les franchisés) sont indépendants vis-à-vis de la tête de franchise (le franchiseur). Le patron de chaque point de vente paie une redevance annuelle pour utiliser les éléments de la franchise : enseigne commerciale, approvisionnement, communication.
  • Le commerce coopératif et associé : ce type de structure permet au commerçant de bénéficier des forces d’un réseau tout en gardant son indépendance. Les points de vente, 20 000 commerces, sont ici associés au sein d’un groupement afin de mutualiser leurs moyens et les actions : actions commerciales et de promotion, centrale d’achats, enseigne, palette de services…

La mixité, pratique la plus répandue

Plus de la moitié des réseaux intègrent différents types de membres : intégrés + affilés par exemple. Cela permet à une enseigne « d’avoir la main » sur une partie des points de vente, de disposer de sites pilotes et de garder des sites stratégiques (ou très rentables).

De plus, d’avoir des franchisés en complément de son réseau intégré permet de gagner rapidement en taille et en couverture géographique et ce, à moindre frais. En revanche, très peu de réseaux sont structurés avec les 3 types de structures.

Parmi les réseaux associant 2 types de structures :

  • 53% ont une majorité de sites franchisés,
  • 37% ont une majorité de sites intégrés,
  • seuls 4% ont une majorité de sites associés,
  • enfin, 6% partagent à 50-50 entre sites intégrés et franchisés.

Sources : Base Réseaux Marques Enseignes de CARTEGIE

Un modèle en danger face à l’explosion du e-commerce ?

L’essor du commerce en réseau sera t-il remis en cause par l’explosion du e-commerce ? Il est vrai que le développement des ventes en ligne dont les sites sont pilotés par les marques pourrait être un danger pour les ventes en magasins.

Depuis quelques mois,  le fossé entre e-commerce et retail tend à disparaître car le client final devient de plus en plus cross-canal. Ainsi, les marques s’appuient de plus en plus sur le réseau de points de ventes physiques pour développer les ventes en ligne, notamment en proposant des services liés à la mise à disposition des produits en magasin (web to store, clic and collect…). Pour les magasins, cela peut être une source de revenus indirects non négligeable, le calcul de cette rémunération varie en fonction des enseignes.

Justement, l’existence d’un site de vente en ligne fait dorénavant partie intégrante des éléments contractuels d’un nouvel adhérent, dans le contrat de franchise par exemple.

Point important : au regard du droit commercial, le site e-commerce d’un franchiseur n’est pas assimilable à un point de vente, ce qui exclue tout recours via la clause d’exclusivité territoriale, qui garantit un territoire délimité autour du point de vente sans autre adhérent du même réseau (contrat d’exclusivité des offres de la marque).

A propos de l'auteur

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Lionel Arnaud

Lionel a intégré les équipes de la société CARTÉGIE en 2008. Ancien responsable du marketing opérationnel au sein du Groupe IDAIA, son poste n’a cessé d’évoluer, tant la vision marketing est mouvante. D’un point de vue purement personnel, c’est un papa comblé qui restaure à ses heures perdues une demeure de caractère à la campagne. Une fois arrivé au bureau, son énergie est dépensée efficacement en faisant des blagues (souvent nulles) à tout-va et en essayant de faire peur aux stagiaires. Il partagera son point de vue et confrontera ses idées avec vous, tout en alimentant votre connaissance du marketing !

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